4 conseils pour choisir son thérapeute
Ca y est, vous avez pris votre décision : vous allez faire appel à un professionnel de l’accompagnement pour dépasser une difficulté.
Bravo ! C’est un pas énorme. Car parfois, on y pense, on y pense, on y pense… et on oublie.
Reconnaitre que l’on a besoin d’aide, c’est se choisir réellement. C’est s’honorer en donnant de la valeur à sa souffrance ou son mal-être.
Cela demande du temps pour certains. Le déni peut faire partie du chemin et c’est OK.
La conscience et le passage à l’acte ne sont pas toujours faciles à engager. Pourquoi ?
Demander de l’aide peut sonner comme une marque de faiblesse (je déteste ce mot !).
Les « psy » se trainent encore des a priori, des idées reçues et autres perceptions erronées.
L’ego peut résister en considérant que « ça va passer », « on va se débrouiller seul(e) » et autres.
Etc.
Alors, pour celles et ceux qui ont passé le cap, voici quelques conseils pour choisir son « accompagnant » dans les meilleures conditions.
1/ Identifier ses besoins
Quand vous avez un problème de vue, vous n’allez pas voir un gynéco mais un ophtalmo 🙂
En matière d’accompagnement, c’est la même chose selon moi.
La première étape consiste à s’interroger soi-même sur ses besoins. De quoi ai-je besoin ?
- De parler ?
- De me détendre ?
- D’être guidée ?
- De comprendre ce que je vis ?
- D’avoir des clés, des outils de bien-être ?
- D’obtenir des conseils spécifiques et spécialisés ?
- De soutien sur plusieurs semaines ?
- Etc.
Pour rappel concernant les « psy » (et en bref) :
Un psychiatre est avant tout médecin, son approche privilégie le soutien médicamenteux et un espace de parole périodique.
Un psychanalyste a fait une psychanalyse et en a fait son métier. Il ne peut pas faire d’ordonnance. Il s’appuie sur les manifestations de l’inconscient essentiellement.
Un psychologue clinicien a fait une formation de 5 ans lui permettant d’accompagner par la parole, par des tests, etc.
Un psychothérapeute ou thérapeute s’est formé à des outils ou méthodes spécifiques d’accompagnement psychocorporel (il peut être sophrologue, hypnothérapeute, etc.).
Seuls le psychiatre le psychologue peuvent être pris en charge par la Sécurité Sociale. Certaines mutuelles prennent en charge quelques pratiques de « médecines douces » (sophrologie, ostéopathie…). Cela dépend essentiellement de votre mutuelle et de votre contrat.
Ces informations peuvent déjà orientées la recherche et le ciblage du professionnel.
2/ Chercher en conscience
J’ai hésité à écrire « fureter » en conscience ! Pour ce 2ème conseil, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la recherche de votre thérapeute, en conscience.
Parfois, nous avons des recommandations de la part de nos proches ou contacts mais cela ne nous dispense pas de mener cette étape soi-même, en complément.
Recherche par lieu, par problématique, par nom (si on l’a déjà), par spécialité, par diplôme,.. Tout est possible.
L’essentiel étant d’en sélectionner 2 à 3, d’aller regarder les sites éventuels, les liens qui remontent quand on cherche les noms de ces thérapeutes, etc.
En s’imprégnant de l’univers de la personne, on peut déjà sentir si « ça s’ouvre à l’intérieur ou si ça se referme », si c’est inspirant ou pas.
Je crois beaucoup à cette inspiration-là.
3/ Appeler chacun d’entre eux
Ce conseil me semble très très important. Par la voix, par l’accueil que l’on reçoit, par le temps attendu avant d’être recontacté,… on en apprend beaucoup.
Appeler chaque thérapeute sélectionné ou bénéficier d’un « appel clarté » gratuit tel que je le propose (20 minutes pour échanger au préalable d’un RDV pour savoir si « ça le fait »), permet de ressentir la personne et de poser toutes les questions que l’on a.
Le feeling passe t-il ? Se sent-on écouté ? Il faut impérativement prendre en considération ce que l’on ressent en parlant à cette personne. Là encore, est-ce que ça s’ouvre en moi ou est-ce que cela se referme ?
Etre accompagné, c’est faire un bout de chemin avec une personne. Si le courant ne passe pas, ce n’est pas la peine. Il faut qu’en raccrochant, on se sente bien et confiant. Sinon, on passe son chemin car la relation thérapeutique ne pourra pas être investie et le travail ne pourra pas commencer dans de bonnes conditions.
4/ S’autoriser à en changer (mais considérer aussi ses propres résistances !)
Si vous n’avez pas d’envie ou de motivation à aller à votre séance, c’est que quelque chose ne va pas.
Soit le thérapeute, ses méthodes ou sa façon de vous accompagner ne vous conviennent pas. Auquel cas, il est important de s’autoriser à arrêter et à reprendre des recherches.
Soit vous en êtes à un moment important de votre thérapie et vos peurs créent des résistances, rendant le thérapeute moins motivant, moins inspirant, moins positif, moins agréable, moins… La fuite est très tentante 🙂
Pourquoi pas ? Peut-être n’est-on pas prêt ?
Mais parfois, il est intéressant de s’accrocher un peu, de faire preuve d’indulgence envers soi pour poursuivre ce travail passionnant et libérateur, malgré les prises de conscience confrontantes.
5/ Se donner du temps
Entamer un travail sur soi est selon moi un long chemin.
Personnellement, toutes thérapies cumulées, je dois en être à environ 12 ans d’accompagnement.
Bien sûr, il n’est pas nécessaire de faire 12 ans de thérapie ! Loin de moi cette idée.
Mais il est nécessaire de considérer que si l’on veut réussir à sortir de ses schémas, il va falloir un peu de temps. Car déconstruire pour reconstruire ou créer, demande de bouger des processus internes profonds.
Ma première thérapie vraiment significative a duré 5 ans. 5 ans oui mais quelle libération ensuite !
Toutefois, si au conseil n°1, vous avez identifié des besoins spécifiques et ciblés, qui ne nécessitent pas de toucher à votre « structure », alors quelques séances en « mode coaching » peuvent être tout à fait adaptées.
Bien sûr, au coeur de tout cela, se niche la précieuse relation thérapeutique. Cette rencontre un peu « à part » d’une personne en souffrance avec un thérapeute en capacité de l’accompagner dans sa quête d’équilibre et de bien-être.
C’est avant tout la relation qui répare.
Ainsi, choisir un thérapeute reste un acte à faire en conscience, dans le respect et l’écoute de ses ressentis.
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