Mardi matin, je venais de rentrer sur l’autoroute quand j’ai constaté que ma (un peu vieille) voiture ne dépassait pas les 90 km/heure – le pied au plancher. Le brouillard, le soleil à peine levant, les automobilistes pressés,… Bref ma voiture a finalement décidé de décélérer… Et je me suis retrouvée à 60 km/h sur l’autoroute !
J’ai immédiatement mis mes warning et je me suis faite toute petite sur le côté de la route. Mais j’ai cru que j’allais causer un accident ou en être victime !
J’ai réussi à sortir de l’autoroute au bout de 3 kilomètres (300 dans mon ressenti…). Je me suis arrêtée, j’ai coupé le moteur. Il y avait une légère odeur de chaud. J’ai senti mes jambes devenir molles et des larmes me sont montées aux yeux. L’adrénaline avait fait son boulot. #réaction
J’ai accueilli ce contre-coup tout en réalisant qu’en fait j’avais eu… très peur de mourir. Ce brouillard annonçant l’automne avait rendu la scène encore plus éprouvante.
Après ça (plusieurs heures après), j’ai senti de la colère monter.
Cette p***** de bagnole à la c** me tapait sur le système !! Elle devait tenir encore un peu, je n’avais pas prévu d’en changer ! M**** !
(Désolée)
Je vous passe les détails mais à l’heure où vous lisez cette Chronique Boostante, ma voiture est chez le garagiste, j’ai bataillé pour pouvoir emprunter une petite voiture (grabataire !) pour mes déplacements quotidiens (qui sont incontournables au regard de mon activité, de mes choix de vie, etc) et je vais devoir débourser 600 euros pour récupérer ma voiture réparée (je ne sais quand).
Et donc ?
Et donc j’ai longuement médité sur cet épisode… J’ai essayé de comprendre ce qui au fond, me faisait réagir. Ce sentiment de me sentir coincée sans ma voiture. Abandonné par elle…
Et j’ai compris une chose (pour le moment) :
Nous sommes dépendant de certains objets !
Ce sont eux qui gouvernent notre vie. Nous sous-vivons sans eux.
Nous ne pouvons plus nous passer d’eux. Nous sommes liés, attachés, esclaves !
Arghh !
Cette pensée m’a déplu. Moi dépendante d’objets ? Mais ça va pas la tête ! Jamais !
Déjà la dépendance, au secours, mais appliquée à des objets…. même pas en rêve.
Le soir, j’ai scruté un à un tous les objets autour de moi, dans mon salon, dans ma cuisine, dans ma salle de bain, dans mon bureau, dans mon jardin, etc.
Cela m’a permis de m’interroger sur mon rapport aux objets (bien qu’étant dans une dynamique de désencombrement depuis quelques temps).
J’ai aussi pris conscience qu’ils n’étaient pas tous à la même enseigne.
Et j’ai compris que certains m’étaient totalement indispensables aussi. Ma voiture est fait partie puisque j’habite à la campagne.
Cette réflexion sur ma dépendance à certains objets a viré à une réflexion sur ce qui me gâchait la vie généralement. Et effectivement, le mal fonctionnement ou le fait de ne plus pouvoir utiliser certains objets me contrarie pas mal.
Je me sens comme abandonnée et démunie. Que faire ? Comment vais-je faire ? C’est la cata !
Vous allez me dire, mais elle est tarée, ce n’est que du matériel ! Moui c’est vrai (que ce n’est que du matériel !).
Mais confiez-moi votre smartphone, votre voiture, votre Pass Train/Tram, votre ordi, votre lit ou votre machine à laver, votre douche et nous en reparlerons !
Je n’ai pas la solution. Je constate juste.
Je prends un peu plus conscience de la valeur des services rendus… #gratitude
Alors ma vieille si tu me lis (oui je parle à ma Titine et alors ??), merci de tous ces kilomètres parcourus. Je prends soin de toi et tu prends soin de moi. Tu n’es pas juste un truc à 4 roues. Non.
Tu es celle qui me permet de vivre ma liberté de mouvement !
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