Pertinence de la sophrologie dans le soin des addictions

Malgré les campagnes et les actions de prévention des addictions mises en œuvre par exemple par le Ministère de la santé, par l’institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) où des opérateurs de terrain, il arrive que les conduites addictives s’installent et provoquent des dommages importants chez les sujets concernés.

Si la plupart des gens réduisent et/ou arrêtent leur consommation sans aide extérieure, une petite partie pousse un jour la porte d’associations ou de services hospitaliers spécialisés en addictologie. Ces dispositifs proposent des accompagnements adaptés et personnalisés à l’aide d’équipes pluridisciplinaires composées de médecins, de psychiatres, d’infirmier(e)s, d’éducateurs(trices) spécialisé(e)s et de psychologues.

Lorsque l’on se sent dépassé par sa conduite addictive (alcool, cannabis ou addiction sans produit telle que les jeux d’argent et de hasard), la prise de conscience des risques et l’entrée en soins s’entrevoient mais ne sont pas des démarches linéaires est faciles.

Le Docteur Claude Olievenstein (1933- 2018), psychiatre pilier dans l’accompagnement des personnes toxicomane, a établi que la prise en charge des addictions devait prendre en compte 3 facteurs :
– Le produit (avec ou sans substance, l’âge des premiers usages, la fréquence de consommation, la quantité, les mode d’usage… )
– Le contexte ou environnement (familial, social, de consommation)
– Et bien sûr, la personne (son parcours, son état de santé, ses éventuels troubles psychiques ou traumatismes).
L’addictologie moderne s’est donnée pour mission d’agir sur ces trois éléments ainsi les centres ou services accueillant les personnes souffrant d’addiction mettent en œuvre des accompagnements permettant précisément de travailler en globalité selon une approche médico-psycho-sociale.
Dans une société qui peut être caractérisé d’addictogène, les conduites addictives se développent car elles répondent essentiellement à quatre besoins :
– Le plaisir, la désinhibition, la détente
– La socialisation, l’envie de faire « comme les autres »
– Le soulagement de la souffrance, de la douleur tel un médicament
– La performance (assurer, se dépasser, faire toujours plus, mieux, plus vite)
La sophrologie a pour objectif principal d’équilibrer le corps et l’esprit. Ses outils et techniques spécifiques sont :
  • La respiration
  • Le relâchement corporel
  • Les visualisations

 

Une personne souffrant d’addiction, accompagnée par un centre ou un service spécialisé en addictologie ou par son médecin traitant, peut trouver dans la pratique sophrologique, un complément efficace en apprenant par exemple à :

– Reprendre contact avec les « compétences » de son corps (muscles, 5 sens, relâchement), reprendre contact avec ses sensations corporelles

– Acquérir des outils de régulation du stress ou de l’anxiété

– Expérimenter la détente, le relâchement mental et corporel

– Gérer son craving (envie irrésistible de consommer ou de pratiquer)

– Mieux connaître, reconnaître et vivre ses émotions

– Développer sa capacité à prendre soin de soi

– Renforcer le positif

– Renforcer ses capacités et ses ressources (confiance, motivation…)

– Accompagner la prise de traitement médicamenteux

– Etc.
En groupe ou en individuel, selon les besoins de chacun, la sophrologie complète et renforce les étapes du soin vers plus de liberté d’être, de ressentir et d’agir. 

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