Je n’aime pas tellement cette expression « lâcher prise« … Elle fleurit pourtant dans tout propos concernant la détente, la relaxation, le développement personnel, etc.

Lâcher prise sonne pour moi comme une injonction qui, si on n’y parvient pas, stresse encore plus… Vous voyez le piège ?

Quand je pense à cette expression, j’ai la vision de quelqu’un qui tient dans ses mains une pile d’assiettes et qui doit ouvrir les mains pour tout laisser se fracasser sur le sol ! Le tout dans un énorme bruit… Flippant non ?

Et puis lâcher prise OK mais quelle est cette prise justement ? Que lâcher ? Et bien sûr, comment s’y prendre ?

1/ Identifier ce qui « coince » ou en d’autres termes, ce qui nous prend la tête.
Rangement, ménage, linge, cuisine, etc… j’en ai marre de tout gérer car mon mari ne fait pas grand-chose à la maison. Je me plains, on se dispute, c’est un cercle vicieux.

2/ Examiner de plus près où ça vient « gratter » et pourquoi ça raisonne si fort en soi. Souvent cela à voir avec la maitrise, le contrôle des choses (je dis ça je dis rien…).
C’est vrai, il prend des initiatives mais j’ai du mal à accepter que les choses ne soient pas faites à ma manière alors je préfère m’en occuper. Puis vient le moment où je lui reproche de ne pas m’aider…

3/ Expérimenter pour constater, autrement dit, faire une mini expérience pour ensuite voir ce que cela produit en nous.
Mon mari a pendu la lessive puis s’est lancé dans la préparation d’une quiche. Au début j’étais derrière lui, à scruter tous ses gestes. Puis comme il m’a tendrement envoyer promener, j’ai du trouver à m’occuper. Alors j’ai pris ce roman que j’avais commencé il y a des semaines et j’ai lu, confortablement installée dans le canapé… Après quelques minutes d’agacement, d’ennui et de culpabilité, j’ai fini par prendre du plaisir à lire. Plus tard dans la soirée, nous nous sommes régalés de la quiche préparée par mon mari.

4/ Accepter et s’ouvrir en toute sécurité c’est à dire, faire siennes les conclusions de l’expérimentation (les intégrer corps et âme).
Finalement et même si je n’aurais pas fait comme ça, je reconnais que le linge était bien étendu et la quiche fameuse. Je vais pouvoir laisser plus de place aux initiatives de mon mari, prendre plus de temps pour moi et arrêter de lui reprocher de ne pas faire ce que je l’empêchais de faire !

Bref, lâcher prise c’est apprendre à se lâcher les baskets… Allez zou tous pieds nus !

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